Newsletter Clôture 2019

Notre sixième édition est clôturée.

"Andalucia" et la présence on ne peut plus chaleureuse de Samir Guesmi, "Passe Montagne" et le génial et électrique Jean-François Stévenin, Lionel Belmondo en ouverture, suivi de cette magnifique ode à la nature qu'est "Dans les Bois" que nous avons eu la chance de passer dans les champs, sans compter tous les autres films et concerts, auront rendu cette édition particulièrement riche et éclectique, poétique et comme on aime !

Merci à tous ceux qui ont participé à la mise en place de tout ça. Nous ne sommes pas des "bénévoles" comme on dit, mais bel et bien des aventuriers, n'en déplaise !

Merci à tous ceux qui ont filé leur dix euros ou plus, ça va droit au coeur !

Merci aux élus de tout bord qui nous suivent et qui nous ont fait cette année l'honneur de nous rendre visite !

Merci aux partenaires qui nous accompagnent !

La culture par le haut, par le très haut même, peut être partout !

La preuve en est faite. Le public sait désormais qu'il va voir des oeuvres rares, tendues, exigeantes dont la beauté n'est pas dans les rayons de supermarchés et pourtant il vient toujours en plus grand nombre. L'ambiance champêtre, les concerts, une super restauration pas chère, le vin de qualité et la bière locale ne gâchent rien à la fête de ce cinéma qui se veut libre.

Les Filmeurs, ce sont les champs, la nature sauvage, la mer pas loin, Honfleur et sa côte autant que la Normandie secrète.

Les Filmeurs, ce sont des invités qui tentent de porter un regard haut et précis sur le monde.

Les Filmeurs, c'est pas cher et pour tout le monde.

Les Filmeurs, c'est la rencontre entre des gens qui ne se rencontrent jamais.

Mais surtout, les Filmeurs, c'est un truc qu'on écrit au jour le jour. On ne sait plus trop bien quand et comment on a commencé et encore moins quand et comment on va continuer... Le charme du voyage, de l'aventure... mais ce qu'on sait, c'est que c'est là et bien là ! Plus de 650 personnes cette année...il va falloir pousser les murs, agrandir la cuisine, l'accueil, rallonger la durée et que sais-je encore ! Mais on va y arriver ! 

Nous luttons contre l'appauvrissement des idées, contre l'esseulement, la morosité et la destruction de la nature. Notre arme c'est l'oeuvre, le poème. "Nous forçons le monde à entrer dans notre rêve" comme dit l'autre. D'ailleurs, ce n'est pas une arme, c'est une fleur, une fleur dont le parfum secret nous échappe à tous.

Nous n'avons pas pour but de faire un de ces festivals de masse qui se compte en dizaines de milliers de personnes et qui bousille tout sur son passage, pas plus que nous ne voulons réceptionner les réalisateurs ou les acteurs avec des "tapis" rouges ridicules qui sont en fait des moquettes polluantes, des bouts de synthétiques ignifugés qui finissent irrémédiablement dans la benne des encombrants déjà bien encombrée. 

Bien au contraire. Nous souhaitons accompagner chaque film, chaque réalisateur et chaque spectateur comme s'il était le seul. Nous voulons développer une approche pédagogique, faire un lieu de rencontres et d'échanges plus long et plus riche entre les réalisateurs et le public. Cela demande du travail et plus d'argent. 650 spectateurs, ça peut paraître dérisoire, tout petit. Mais si - en substituant le caractère démagogique à une approche plus sensible - on pouvait mesurer le poids émotionnel de chaque personne qui vient passer trois jours à notre festival, on serait peut-être surpris de sa densité... C'est du moins sous cet angle que les choses nous intéressent. Proposer du grand cinéma d'aujourd'hui au milieu des champs dans une zone rurale dite "sinistrée", c'est en soit pas mal. En faire une plaque tournante majeure, ce serait s'inscrire dans l'évidence de demain.

Il ne tient qu'à nous d'y arriver.

Alors à l'année prochaine !


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